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Le nationalisme symbolique : les constructeurs de normes de la théorie du genre et ses enjeux politiques

Janvier 2024 - numéro 44

Cet article veut montrer que le phénomène d’identification et d’appartenance s’accroît dans ces stratégies de subversion clivantes, ainsi dénommées par Judith Butler. Elles agissent en proposant de nouvelles icônes – les drag queen – stéréotypes propagés à foison comme de nouvelles images pieuses ou militantes à imiter. Du fait de cet enjeu de substitution, ces constructeurs de normes opèrent, selon nous, comme des propagandistes de guerre, à la façon de nationalistes, au sens où leur territoire symbolique se définit par un combat contre un ennemi, l’adversaire à abattre.

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Le primat de la croyance dans le leadership personnel ou groupal source du conformisme social

Juillet 2023 - numéro 43

L'exercice du leadership est un acte politique qui cherche à influencer autrui. Nous faisons ici l'hypothèse qu'il y a à la source du leadership, le rôle éminent de la confiance et de la croyance, du fait de la dépendance à l'information relayée par autrui. Il y a la croyance en soi et le prosélytisme du leader qui croit par contagion, diffusant autour de lui son credo de soi, même chez le chercheur. Nous voudrions vérifier ce qui ressort de la croyance dans la création du conformisme social émanant du leader ou du groupe social. il nous faut alors repérer les stratagèmes du faire croire d'où ce terme souvent usité dans les travaux sur l'influence sociale : la conversion, mot connoté de sa charge religieuse. Le leader serait l'acteur de la conversion et le porteur ou médiateur d'une croyance.

La construction du monde par la projection de soi : critique de la théorie du leadership de Lewin

Juillet 2023 - numéro 43

Nous voulons documenter une double critique de la théorie de Lewin. Nous commencerons par une première très épistémologique, à l’instar de celles menées à propos de la théorie de la pensée de groupe de Janis ou de la théorie de la soumission de Milgram dans des articles précédents. Ensuite, nous souhaitons aller plus loin que la proposition de Lewin, en considérant que ces travaux sont une pièce incomplète, dans un processus plus complexe ; celui du désir de la construction du monde par le leader. Ce désir imposerait son image de soi à la façon d’un modèle nécessairement pertinent. Il légitimerait de construire le monde à la façon d’un prolongement de soi. Et ce rêve de l’extension de soi, c’est alors négativement, le refus de l’altérité comme force d’opposition à ce possible règne impérial du soi. Ce sera notre hypothèse. Le leader ne renonce jamais à l’influence de soi sur autrui.?

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Le temps des illusionnistes 1 : les subversions institutionnelles

Janvier 2023 - numéro 42

Roger Mucchielli est un auteur un peu oublié dont les travaux de psychologie sociale furent de grande qualité. Je crois que son œuvre majeure : La subversion, apparaît d'une actualité exceptionnelle en ces temps de crise mondiale où des phénomènes de subversion sont assez manifestes à observer. Il faudra sans doute attendre quelques années avant de bien comprendre le jeu des acteurs entre ces laboratoires pharmaceutiques motivés sans doute par quelque cupidité et leur privilège lié aux droits des brevets et des politiques effrayés des risques sanitaires dont on aurait pu les tenir responsables, sans oublier quelques nations qui avaient peut-être tout intérêt à déstabiliser quelques autres comme cela s'est fait de nombreuses fois dans l'histoire. La propagande, voire la subversion n’auraient-elles pas été à l’œuvre ?

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Le temps des illusionnistes 2 : les technologies addictives des illusions

Janvier 2023 - numéro 42

Les subversions institutionnelles mettent en œuvre deux techniques : la substitution du réel et la division de soi tout spécialement. La substitution du réel tient à ces univers parallèles qui deviennent encore plus notre réalité quotidienne quand les grands acteurs des nouvelles technologies nous offrent leurs nouveaux mondes : les métavers ou mondes virtuels, promesse d’enfermement des enchainés de la caverne de Platon dans les fictions du monde des ombres qui seraient leur seule réalité, sans point de comparaison. La psychologie politique doit étudier ces instruments de la virtualisation du monde qui assujettissent par l’oubli du réel. La division intérieure de soi tient à ces procédés qui fragmentent la conscience comme la subversion divise les Etats. Nous étudierons ici leurs effets dystopiques produisant la fracturation de la personne humaine. Et cette division intérieure se fait par l’apologie des dystopies anthropologiques et des pratiques bipolaires et multi-identitaires, incluant l’avènement des avatars. C’est l’oubli de soi. Explorons ces deux dimensions

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Aux origines du biopouvoir : Alexis Carrel

Juillet 2022 - numéro 41

Les deux dernières années ont montré que la communauté médicale pesait d’un poids considérable sur la destinée des peuples et les décisions politiques des institutions internationales et des Etats. Cette prééminence de la médecine s’évaluera à tête reposée, quand toutes les données seront validées, quand les acteurs pourront témoigner de leurs expériences et les institutions apprécieront leurs décisions à l’aune de tous leurs résultats. Mais cette période m’a convaincu de partager la lecture du dernier chapitre d’un livre très célèbre ainsi que son auteur. Alexis Carrel (1873-1944) fut prix Nobel de médecine en 1912  Son ouvrage : L’homme, cet inconnu remporta un succès considérable dès sa parution en 1935, publié en de nombreuses langues jusque dans les années cinquante. Il y fait déjà l'apologie du pouvoir mondial sanitaire.

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Une autre approche des sciences humaines et sociales : Michel de Certeau et Michel Henry

Janvier 2022 - numéro 40

Parce que faire science signifierait nécessairement produire des métriques pour mesurer et quantifier des phénomènes, la science fait de l'homme un objet mesurable et des lois psychologiques et sociales les instruments d'un pouvoir scientifique à exercer légitimement sur les populations. En se soumettant à une telle discipline scientifique, le chercheur se fait le complice d'un projet politique de programmation de la vie d'autrui. Etant en total désaccord avec les conséquences politiques d'une telle conception des sciences de l'homme, Michel de Certeau et Michel Henry proposent une autre approche des sciences humaines et sociales au service de la liberté et de l'émancipation de chacun, au lieu et place de ce projet scientifique d'une construction des lois sociales et humaines devenant prescription d'autorité ou instruments de manipulation. Nous étudions ici l'épistémologie des sciences de l'homme puis les alternatives méthodologiques et rhétoriques qui s'ensuivent. 

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Double critique de la distanciation sociale en marche

Juillet 2021 - numéro 39

Cette expression émerge dans les discours politiques et les recommandations sanitaires à l'occasion de l'apparition du coronavirus dans le rapport de l’Imperial College dirigé par l’épidémiologiste Neil Ferguson. Cette distanciation comporte de très nombreux dispositifs d’éloignement physique par des distances minimales, des modifications des conditions de travail incitant à demeurer à son domicile, etc. Nous procéderons en deux parties, en commençant par l'analyse du risque pris en matière de distanciation sociale au regard de la théorie de l'apprentissage social et du principe de vicariance exposé par Alberto Bandura. Nous continuerons par l'analyse du comportement des élites si brillamment décrit par le sociologue Christopher Lasch. Ces deux regards nous permettront de dégager une lecture plus complète de cette expression quelque peu obscure : la distanciation sociale. 

La théorie du passager clandestin : de la régression égoïste personnelle à la régression sociale et politique

Juillet 2021 - numéro 39

 

Cet article a pour objectif d’étudier comment concilier ces théories qui participent d’une description et d’une explication des phénomènes observés. Nous commencerons par un examen critique de l’apologie de l’égoïsme rationnel du passager clandestin chez deux économistes influents : Mancur Olson et Gary Becker faisant l’hypothèse que la théorie classique fait une impasse excessive concernant ces autres réalités : psychologiques et sociales. Nous verrons que la clandestinité est un phénomène social qui dépasse le choix égoïste avec comme résultat la production d’une contre-société régressive dans ses interactions sociales et sa représentation du chef. Et, nous poursuivrons par l’étude de quelques exemples d’altruisme bien réels, dont le sacrifice possible des sauveteurs en mer, le bénévolat associatif et le sacrifice militaire avant de conclure sur l’enjeu politique d’une telle apologie des clandestins de toutes sortes.

L'expérience scientifique comme instrument de propagande et de manipulation : les expériences de Milgram

Janvier 2021 - numéro 38

 

L’expérience de Milgram fait partie de ces quelques expériences scientifiques emblématiques auxquelles l’on attribue communément un pouvoir de démonstration dont les conclusions sont jugées véridiques de manière définitive. Assez étonnamment, ces expériences semblent échapper au principe de démarcation de Popper selon lequel, un savoir scientifique est falsifiable, au moins partiellement, et cela pour une bonne raison. La connaissance scientifique se distingue de la foi du fait d’une validité toujours limitée à un contexte qui en détermine les bornes.

Des théories du consentement à la question de la conscience

Juillet 2020 - numéro 37

L’histoire de la philosophie est pleine d’herméneutiques du consentement. Elles éclaireront le débat très contemporain sur la place que nous lui avons accordé, au centre même de l’appréciation de l’action légitime dans l’éthique minimaliste post-moderne. Mais il sera question à chaque fois d’une psychologie au travers de ces interprétations des fonctionnements conscients. Il est précieux d’étudier ces architectures de pensée qui révèlent autant de subtilités interprétatives sur l’humain consentant. Elles sont autant d’intelligences de l’âme et des dispositions humaines.

Critique de l'efficacité économique et politique

Juillet 2020 - numéro 37

L'efficacité est un terme du langage courant qui semble aller de soi. Le praxéologue Kotarbinski a consacré un célèbre ouvrage au travail efficace dont nous faisons ici la critique. Nous nous attardons sur sa confusion entre action humaine et travail du fait d’une conception très élémentaire des tâches humaines. Nous étudions quelques cas de l'industrie ou de la vie politique dont l’ile de Nauru, pour montrer comment une conception de l'efficacité à court terme aliène un dialogue sur les buts et les fins du travail ou de la politique. Cette critique vise à en élargir la conception au profit de nouveaux horizons politiques. Et le rapport que l’homme entretient à ses buts et au temps y serait pour quelque chose.

La dissonance cognitive et la résistance psychologique

Juillet 2020 - numéro 37

La dissonance cognitive existe aussi chez les scientifiques, populations trop rarement étudiées sous cet angle.  L’histoire astronomique de la découverte de Neptune illustre l’enjeu scientifique mais aussi les alternatives en termes de résolution de la dissonance cognitive entre interroger la loi ou supposer l’existence d’une planète. L’histoire de l’hygiène médicale et la dérive psychiatrique du docteur Semmelweis est un second cas emblématique de ces dissonances cognitives qui affectent un homme et la communauté médicale de son époque. Comment la dissonance produit des résistances psychologiques et sociales, même dans la communauté scientifique ?

La dystopie de la pensée calculante et le projet d'une pensée automatique sans conscience

Janvier 2020 - numéro 36

 

Les pythagoriciens croyaient que les nombres étaient le monde et que leur mystère révélait aux hommes quelques secrets d’harmonies et quelques autres en matière d’ordonnancement des choses par les règles de l’esprit. Cette secte a traversé les siècles comme nous l’avons montré dans un travail sur la généalogie des nombres. Au premier temps de l’histoire de la psychologie moderne, cette même aspiration à la représentation de la pensée humaine dans des équations qui en révéleraient les mystères. Cette généalogie de la psychométrie va nous montrer comment elle a influencé la psychologie alors complice des théories raciales et eugénistes.

La modernité, fabrique à génocides : en hommage à Gracchus Babeuf et Raphaël Lemkin

Janvier 2020 - numéro 36

 

La modernité politique commence dans un populicide dénoncée par l’anarchiste Babeuf et se perpétue dans des actions coordonnées dans les démocraties occidentales comme dans les régimes totalitaires qui n’en ont pas le monopole. L’analyse des ressorts du programme de la conquête de l’Est par les nazis formalise toutes les pratiques coloniales antérieures et révèlent que les institutions internationales contemporaines poursuivent ce même projet d’une destruction des peuples. Et cette guerre contre tous les autochtones révèle une posture morbide.

La perversion du principe d'apathie

Juillet 2019 - numéro 35

 

Nous sommes éduqués à préférer une attitude en retrait qui est la condition de l’objectivité scientifique. Du juge au chercheur, toute la pensée moderne nous a conditionnés en ce sens. Il faut se départir de ses émotions, s’interdire des considérations morales, construire une représentation débarrassée des biais de perception, s’écarter des pièges de la passion ou d’une empathie trompeuse à l’attention de l’objet d’étude. L’apathie est un principe actif de l’attitude scientifique, mais c'est aussi une "perversion" en psychologie.

La représentation politique : la commune ou l'empire ?

Juillet 2019 - numéro 35

 

La représentation est une question de science politique et de droit bien connue. Seulement, les arguments qui la fonde sont ténus. La plupart des auteurs classiques ont été contre à l’instar de Rousseau ou ont émis des réserves importantes à ses conditions comme Kelsen. De très nombreux auteurs contemporains ont eux aussi réfuté ce modèle de la représentation en provenance de courant très divers : marxistes, existentialistes chrétiens, libertaires et anarchistes par exemple. Mais les questions de la représentation et de la souveraineté font hésiter entre la préférence pour la commune ou l'empire.

Alternative éthologique aux inconséquences de la théorie des biais cognitifs de Kahneman

Janvier 2019 - numéro 34
 

Kahneman et Tversky s’appuient sur une conception scientiste de vérités psychologiques élémentaires pour imposer une théorie des biais en arguant, à tort, de vérités de perception par exemple. Leur méthode et leurs résultats sont en de très nombreux points dès plus contestables. Sur le plan des connaissances psychologiques, leur ignorance de la science des décisions sociales et des perceptions limite la portée de leurs travaux. Plus encore, leur absence de maîtrise de la logique analytique les conduit à exposer des exercices, des conclusions et des notions très discutables. Cette critique remet donc assez radicalement en cause la véracité de leurs conclusions jusqu’à expliquer que la notion de biais suppose un arrière-plan scientiste « naïf » aujourd’hui insoutenable. 

La psychologie de la quantité et l'avenir de la pensée occidentale

Juillet 2018 - numéro 33
 

La remise en cause de la vérité exclusive des nombres serait une condition de survie de l’humanité et d’inauguration d’une nouvelle ère de la pensée occidentale. Interroger la quantification et le quantificateur dans l’extension de leur règne dans la société occidentale revient à contester un pilier de nos propres croyances collectives dans leur intimité philosophique et psychologique. Cet article propose de faire cet effort de vacillement nécessaire à la contestation des évidences qui nous conditionnent.

La raison totalitaire et morbide

Juillet 2018 - numéro 33
 

Alors qu’on parle de terroriste qui sème la terreur, il est intéressant de chercher à comprendre ce qui préside à une psychologie de la terreur, sans doute à l’origine d’une culture politique de la terreur. La terreur politique n’a-t-elle pas pour origine une logique idéologique totalitaire qui interdit toute altérité ? Cette logique n’a-t-elle pas des motivations psychologiques jusqu’à exprimer une pathologie de la réification de l’autre autorisant toute sorte d’action, de manipulation ou de destruction ? 

La transaction de la liberté et les nouvelles servitudes : somatophobie et autophobie

Janvier 2018 - numéro 32
 

Est-il nécessaire de rappeler les discours des révolutionnaires français, des anarchistes ou des marxistes invitant à la libération des chaines et des entraves qui étouffent l’épanouissement de l’humanité ? Seulement, ces œuvres de libération ont eu leurs revers par d’autres aliénations, voire des persécutions disciplinaires jugées libératoires par leurs auteurs quelque peu aveuglés par leur fin. C’est pourquoi la psychologie est précieuse. Elle éclaire les débats politiques et philosophiques, à l’instar de ce jeune La Boétie qui fit œuvre de philosophie et de psychologie, expliquant le goût d’une servitude et les enjeux du contr’Un. Que penser alors de la libération ? 

Esquisse d’une psycho-sociologie cognitive du politique

Octobre 2017 - numéro 31
 

L’individu est-il le seul objet d’étude ? N'y a-t-il pas un limite à cet atomisme alors qu'il faut revenir aux origines de la pluralité  des méthodes dont la succession des points de vue complète les limites de chaque méthode. Si les fondateurs de la psychologie politique nous ont ouvert des voies, essayons d'’esquisser une psycho-sociologie cognitive du politique sans oublier quelques orientations épistémologiques et éthiques de la discipline.

Irving Janis : critiques plurielles de la pensée groupale

Octobre 2017 - numéro 31

 

Irving Janis a formalisé le concept de la pensée groupale dans les années 1970. Sa méthode consistait à identifier de mauvaises décisions collectives. Considérées ainsi à son époque, il en analysa les mécanismes et en diagnostiqua les causes. L’explication tient à la présence du phénomène de pensée groupale. Mais près de cinquante ans plus tard, la pensée groupale résiste-t-elle à un examen critique ? La science historique contredit ses jugements sur des décisions historiques. Et la recherche en psychologie politique a produit des travaux critiques qui ouvrent d’autres voies.

De l’âge du droit à celui des reconnaissances

Avril 2017 - numéro 30

 

L’émancipation et la création de l’individu séparé est tout à la fois une théorie et un projet politique qui conduit à l’égalisation des individus jusqu'à la négation de l’altérité. Paradoxalement, la théorie de l'individu procède d'une totalisation jusqu'à l'extension universelle des droits d'un individu abstrait qui fait fit des limitations et de la finitude de l'ego. Cette reconnaissance juridique marque un âge de la pensée moderne plus aliénant que libérateur, d'où la question des psychologies de la reconnaissance.

La pluralité des rapports à la technique et la science politique plurielle

Juillet 2016 - numéro 29

 

Trois auteurs pour une controverse majeure sur le sens de la technique : Jürgen Habermas pour La technique et la science comme idéologie, Andrew Feenberg pour (Re)penser la technique, vers une technologie démocratique et Erich Hörl pour son article sur le Déplacement technologique du sens. Elle révèle une indécidable pluralité des rapports à la technique. Commence une seconde controverse à propos des révolutions épistémologiques et techniques avec Bruno Latour, Gunnar Skirbekk et la critique radicale de Feyerband où il est question de la place de l'homme.

Paul Feyerabend et les chemins de la liberté

Janvier 2016 - numéro 28

Lui qu’on présente tel l’auteur de l’anarchisme épistémologique mérite qu’on s’attarde à ses pensées qui sortent des modèles érigés depuis Galilée et qui ont fait la modernité. Sa prise de distance, au combien critique, met un terme à la quête de l’univocité et à l’espérance de dire toute la vérité, se faisant ici libre plus que libertaire. Cet article propose de tirer trois enseignements de ses pensées réunies dans Adieu la raison. Ils porteront sur trois expressions des chemins de la liberté développés dans son œuvre : l’altérité, la pluralité et la particularité.

La lettre sur la tolérance de Locke, révolution politique et violence juridique

Juillet 2015 - numéro 27

Cet article étudie le rapport de la religion et du politique ainsi que la logique de l’égalité des différences qui préside à l’émergence du raisonnement producteur de la règle de la tolérance qui fonde la séparation des pouvoirs. Nous montrerons qu’elle est conditionnée par une anthropologie implicite univoque. Nous examinerons ensuite l’aporie de ce raisonnement du fait d’une limitation interne de la Lettre sur la tolérance. Nous expliquerons ce qu’il en est de sa triple violation de la pluralité consécutive du principe d’indifférence qui préside à l’intolérance de Locke, soit la violation par le droit normatif.

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